Comment faire une bonne interview vidéo : 7 astuces de pro

Faire une interview vidéo

Même si à première vue, l’interview peut paraître comme un type de vidéo corporate assez classique, elle permet d’inspirer, de guider, de susciter la confiance et l’authenticité. Elle apporte une forme de témoignage que les films institutionnels ou le motion design ne peuvent fournir, à condition d’être réussie. Alors comment faire une bonne interview vidéo, qui remplira vos objectifs de vente, d’image de marque ou de cohésion ? Nous vous dévoilons notre méthode pas à pas pour rendre cet entretien à la fois dynamique, enjoué et professionnel. 

1. Définir les objectifs et le concept de la vidéo d’entreprise

Comme dans toute campagne de communication, avant de choisir votre support, la première étape consiste à décrire votre cible et vos objectifs. Autrement dit, avant même d’envisager une vidéo puis une interview, réfléchissez à vos personas, c’est-à-dire au profil type des personnes que vous souhaitez toucher ainsi qu’au résultat à atteindre.

Ces éléments vous permettront de définir les canaux de communication, le ton à employer, la nature de la vidéo et la nécessité ou non de faire une interview. De bons choix assurent une production audiovisuelle qui rapporte bien plus que son investissement. 

Si vous voulez être certain de ne pas vous trompez ou si vous êtes en panne d’idées, Mars Vidéos vous accompagne à trouver le meilleur type d’interview en fonction de vos objectifs et votre cible, qui devront impérativement figurer dans votre brief.

Votre idée émergée, il faudra passer au stade de la rédaction d’un petit script ou storyboard. Vous pouvez d’ores et déjà identifier les points à aborder, leur enchaînement et le lieu de tournage idéal. Il est également préférable d’anticiper et d’imaginer :

  • différents plans de l’interviewé
  • les autres plans à tourner, qui viendront illustrer ses propos, rendre le film d’entreprise dynamique
  • le timing, autrement dit, combien de temps dédier à chaque question pour pouvoir ajuster le temps de réponse

Nous pouvons également vous assister lors de cette étape.

2. Choisir des interviewés concis

La sélection de l’intervenant est cruciale. Aussi, voici ci-dessous quelques critères que nous vous conseillons de prendre en compte dans votre casting.

  • La légitimité par rapport au sujet donné : une personne experte ou directement concernée apportera une information bien plus fiable et précise. Il peut s’agir d’un chef de projet pour une étude de cas, du commanditaire direct pour une vidéo témoignage client.
  • L’aisance face à la caméra. Attention : un individu à l’aise à l’oral ne l’est pas forcément lors d’un tournage. Il s’agit d’un tout autre exercice ! Cette caractéristique étant parfois difficile à anticiper, nous verrons plus bas comment donner plus d’assurance à l’interviewé.
  • La concision. Une raison supplémentaire d’être vigilant avec les personnes à l’aise à l’oral : elles peuvent plus facilement s’éterniser sur un sujet. Finalement, mieux vaut privilégier une personne qui saura répondre avec sobriété à vos questions. Ne perdez pas de vue que l’ennui est l’ennemi numéro 1 de votre projet vidéo d’entreprise.

En outre, veillez à varier les orateurs au sein de vos différentes campagnes de communication : évitez de faire apparaître le même client dans vos témoignages écrits puis audiovisuels ou ne laissez pas la parole uniquement au directeur général dans vos vidéos de communication interne d’entreprise.

3. Formuler des questions ouvertes

Un écueil à écarter lors d’une interview : poser des questions fermées, auxquelles la simple réponse “oui” ou “non” peut suffire. Cette dernière coupe court à la discussion !

Préférez donc les interrogations ouvertes et précises. Par exemple :

  • Selon vous, quels sont les facteurs déterminants de la réussite de votre entreprise ?
  • Pourquoi avez-vous choisi de travailler avec Mars Vidéos ?
  • Que diriez-vous aux candidats pour les convaincre de nous rejoindre ?

Choisissez un vocabulaire vulgarisé car il vous faut une réponse simple et accessible.

D’autre part, l’enchaînement des questions doit être logique. Souvent, la première pose le contexte ou présente l’intervenant. Les suivantes entrent dans le vif du sujet, apportent des informations concrètes et argumentées. La dernière offre une conclusion humoristique, une ouverture ou une projection vers l’avenir. Pensez à inclure des questions plus subjectives, liées au ressenti de la personne. Si vous restez purement factuel, un reportage suffirait. C’est bien la dimension humaine qui apporte à l’interview toute sa valeur ajoutée.

Au cours de notre collaboration, notre agence est à votre disposition pour relire vos questions et vous faire des suggestions.

Ensuite, dans la plupart des cas, nous vous recommandons d’envoyer vos questions aux intervenants en amont pour qu’ils puissent préparer leurs réponses, à moins de vouloir faire preuve d’un maximum de spontanéité ou de transparence.

Dans les deux situations, il vous sera indispensable de bien vous documenter sur le sujet de l’entretien pour être apte à rebondir.

4. Choisir un lieu pertinent et esthétique pour un témoignage vidéo

Privilégiez un espace baigné de lumière naturelle, soit en extérieur, soit dans une pièce avec de larges fenêtres. Prévoyez toutefois de placer votre interlocuteur à l’abris du contre-jour et de la surexposition. 

Bien sûr, le lieu doit être en adéquation avec votre histoire, comme dans cette vidéo de témoignage d’un de nos clients :

S’agissant d’un club de volley-ball, nous avons fait le choix d’interroger la protagoniste dans les tribunes d’un gymnase plutôt que dans un simple bureau ou devant un mur, ceci afin que le lieu soit plus facilement identifiable et évocateur pour l’audience.

De manière générale, nous vous conseillerons un décor en arrière-plan plutôt qu’un mur blanc pour une ambiance plus chaleureuse.

D’autre part, certains objets ont vite fait de passer inaperçu au moment de filmer puis de sauter aux yeux lors du montage tant ils sont disgracieux : poubelles, porte-manteaux, extincteurs… Durant notre intervention, nous vous demandons de les retirer de l’espace de tournage et nous plaçons plutôt des éléments stratégiques en arrière-plan : kakémono, collaborateurs à l’oeuvre…

Enfin, dans la mesure du possible, veillez à sélectionner un lieu sans dérangement sonore (circulation, chantier proche, discussions…).

5. Briefer et rassurer les intervenants

Parler face à la caméra est un exercice difficile, aussi, il est capital de mettre votre interlocuteur dans de bonnes conditions avant de commencer à tourner.

Ayez au préalable, en off, une conversation sur tout autre chose afin de détendre l’atmosphère.

Ensuite, selon la nature de l’interview, nous pourrons le briefer ensemble avec certaines des instructions suivantes :

  • Reprendre l’intitulé de la question pour démarrer une réponse, dans le cas où vous ne conserverez pas les questions au montage.
  • Vigilance à ne pas chevaucher la question en répondant.
  • Préférer les phrases et discours courts, un vocabulaire accessible.
  • Le par coeur, le prompteur ou la lecture de notes ne sont pas les bienvenus afin de rester naturel ! En revanche, les erreurs sont permises, il y aura dans tous les cas plusieurs prises. 
  • Même s’il a le sentiment d’hésiter ou bloquer à un moment, il peut poursuivre son propos car le résultat peut être, au contraire, tout à fait satisfaisant.
  • Un détail évident mais souvent oublié : penser à sourire !
  • Ne pas trop bouger afin de rester dans le cadre.
  • Ne pas fixer l’appareil mais l’interviewer, qui se place juste à côté. Lui indiquer que la caméra n’est pas là, qu’il s’agit d’une simple discussion entre lui et nous. 

Cette dernière recommandation n’est pas valable s’il s’adresse directement au spectateur. Dans ce cas-là, il vaut mieux le placer au centre et lui indiquer de fixer l’appareil.

Dans l’exemple ci-dessus, les intervenants relatent des faits sans s’adresser à l’audience, ils regardent donc légèrement à côté de la caméra.

Ici, l’anesthésiste interpelle plusieurs fois les jeunes auditeurs par “tu”, son placement et son regard permettent de véritablement impliquer ceux-ci dans l’échange.

6. Réaliser l’interview vidéo avec rigueur et attention

L’intervieweur a lui aussi plusieurs bonnes pratiques à respecter pour bien conduire l’entretien :

  • Demander le nom, prénom et fonction de la personne dès le début pour ne pas l’oublier et avoir besoin de recontacter l’intervenant. Nous pouvons même l’enregistrer pour ne pas avoir besoin de le noter !
  • Éviter de regarder ses notes pour rester concentré sur l’échange et être capable de rebondir. Cela permet aussi à l’invité de ne pas avoir l’impression de parler dans le vide, mais bien à quelqu’un qui s’intéresse à ses réponses.
  • Rester silencieux pendant la réponse de son interlocuteur. Les commentaires tels que “d’accord”, “ok”, “mmh” deviennent des bruits parasites au montage. Préférer les hochements de tête.

Niveau tournage, notre agence utilise des micro-cravates et varie les cadrages, les arrières-plans régulièrement. Rajouter des plans de coupes des mains, du regard dynamise une réponse trop longue au montage. Nous prenons également quelques plans du protagoniste en action ou avec des collègues, dans son environnement. En théorie, ce travail a été anticipé dans la phase 1 du storyboard.

Nous conseillons fortement de refaire des prises même si le résultat semblait bon. En production audiovisuelle, mieux vaut trop que pas assez.

7. Faire une bonne interview vidéo grâce à un montage soigné

Chez Mars Vidéos, nous considérons qu’une interview vidéo d’entreprise réussie comporte :

  • une intro et une outro en motion design, une sorte de petit générique d’entrée et de sortie avec votre logo animé ;
  • le nom et la fonction de l’interviewé indiqués à l’écrit ;
  • des questions qui apparaissent à l’écran, avec des transitions musicales, ou bien une mise en scène avec un animateur qui conduit l’entretien ;
  • une sélection du meilleur contenu au sein des réponses ;
  • un son au même niveau sur toute la durée de la vidéo ;
  • une durée totale inférieure à 2 à 3 minutes pour un film institutionnel ;
  • une version avec des sous-titres, indispensables pour les vidéos réseaux sociaux ou les malentendants en communication interne d’entreprise.

Vous l’aurez compris : faire une bonne interview vidéo, c’est avant tout mettre en valeur votre intervenant et veiller à ce que l’auditeur ne s’ennuie pas. En suivant ces conseils pas à pas, vous mettez toutes les chances de votre côté pour atteindre l’objectif de votre production audiovisuelle ! Si vous souhaitez assurer un résultat professionnel, nous sommes là pour vous conseiller.